École supérieure d'art et de design de Reims

L'École des Beaux-Arts de Reims est créée en 1748, sous l'impulsion de Louis-Jean Levesque de Pouilly pour « éclairer l'industrie ». Installée dans une aile de l'Hôtel de Ville actuel, les élèves étudient au milieu d'oeuvres de Cranach, Dürer, Lebrun, Poussin, Rubens... provenant de la collection personnelle de son directeur : Monsieur Ferrand de Monthelon, qui sera versée au Musée des Beaux-Arts de la Ville, créé en 1794. Rebaptisée École Supérieure d'Art et de Design (E.S.A.D.) en 1992, l'établissement actuel relève de cette filiation et accorde toujours la même importance à la relation de l'Art avec son environnement social et économique.

Une nouvelle page d'histoire vient de se tourner, puisque l'école est un Établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) depuis le 1er janvier 2011. Ses membres fondateurs sont la Ville de Reims, l'État, la Région Champagne Ardenne et l'Université Reims Champagne-Ardenne (URCA). Cette mutation s'accompagne d'un développement pédagogique important avec le post-diplôme design culinaire et l'ouverture d'une pépinière d'entreprises art et design en octobre 2011.

Localisé à Reims (51100)

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Nos missions

L’ESAD de Reims offre deux filières d’enseignement, art et design, et cette accroche pose la question des rapports entre ces deux disciplines, dans un contexte artistique contemporain habitué à tourmenter ses frontières disciplinaires. Le design connaît aujourd’hui un engouement exceptionnel, porté sans doute par l’impression qu’il donne d’avoir prise sur le réel et le pouvoir d’agir sur le monde. Mais la présence de la filière art n’est pas anecdotique pour plusieurs raisons. Historiquement, l’art a constitué le socle à partir duquel se sont créées des filières design dans les Ecoles Supérieures, et le design est ici enseigné tel qu’il relève d’une école d’art, par opposition à des enseignements qui l’aborderaient par l’ingénierie, ou la technique. La filière « art » est aussi la prolongation d’une donnée pédagogique : les fondements de l’enseignement du design, et la production de design elle-même, participent à un champ plus vaste, appelé tout simplement art. Cette connexion avec l’art permet au design de se définir sur la notion de projet, hors de son image superficielle et consumériste, véhiculée par les médias. Il s’agit dans les deux disciplines de « veiller à l’habitabilité du monde  par l’homme» ¹.

Tournées vers le présent de la création, et ayant abandonné toute référence académique, à l’exception de sa continuité historique, les formes du design et de l’art s’accompagnent. Leurs histoires se chevauchent. Art et design se caractérisent aujourd’hui par leur recherche d’invention permanente, en dehors des problématiques du style, et par leur implication possible dans le social et dans l’économie. Artistes et designers ne cherchent pas à produire des chefs-d’œuvre mais des stratégies. Tous deux sont des généralistes : trouvant les spécialistes nécessaires dans les équipes qu’ils constituent autour de leurs projets, qu’il s’agisse de technologie ou de marketing.
Pour l’étudiant de l’ESAD, cette coexistence de deux filières permet des passages fructueux d’un cursus à l’autre, pour une meilleure adaptation aux capacités individuelles qui se révèlent pendant les études.

Les positions professionnelles auxquelles prépare l’ESAD de Reims sont diverses, et peuvent éventuellement être occupées par le même créateur simultanément.  À l’époque de l’hyper modernité²  l’artiste peut passer des réseaux de l’art et des problématiques d’exposition, à des opérations plus appliquées. Le designer peut concevoir des objets de grande série pour l’industrie de l’objet ou pour le monde de la communication, mais aussi exposer dans des galeries spécialisées des objets précieux, vendus au prix d’œuvres d’art. Ou proposer des recherches, dépourvues de perspectives de concrétisation  immédiates, pour nos modes de vie futurs. Il conjugue la commande avec la création auto produite, et l’objet fonctionnel au propos décoratif, dans un rapport totalement décomplexé.

La pédagogie

L’ESAD de Reims entend  relever le défi de l’engouement actuel pour le design, et de la complexification sociale, deux éléments qui dessinent dans le flou le contexte professionnel  futur. Les enseignements partent donc d’un tronc commun art/design, insistant sur les pratiques plastiques, les expérimentations et le socle de culture historique et théorique commun à tous les arts. A partir de la troisième année, les exercices sont plus spécifiques et les acquisitions techniques se diversifient entre design d’objet/d’espace et design graphique et multimédia. Néanmoins, le jeu des options permet le plus longtemps possible aux élèves de pratiquer intensément les différentes approches du design : objet, espace, graphisme. Cette polyvalence et cette ouverture à différents terrains d’expression sont une des richesses de l’ESAD. C’est ainsi que sont nées deux « spécialités » de l’Ecole : le design culinaire, porté par Marc Brétillot, et le design végétal de Patrick Nadeau. Loin d’être anecdotiques, ces deux pratiques convoquent des fondements culturels et intimes particuliers, un rapport à la temporalité et à l’autre, que tout artiste se doit d’approcher. Les quatrième et cinquième années sont réservées à des élèves engagés dans des recherches personnelles fondamentales, qui confrontent d’abord leurs acquis lors de stages ou séjours à l’étranger. Des directeurs de recherche et des professionnels les accompagnent ensuite sur trois semestres. Le diplôme exige qu’ils développent en un projet leur pensée personnelle et précisent leur position singulière dans le champ de la discipline.

Une des particularités de l’ESAD de Reims est que l’enseignement se structure précocement autour du projet. Des exercices longs (sur une dizaine de semaines) permettent d’en appréhender les temps et les errances jusqu’à la finalisation d’une maquette à l’échelle un ou au prototype. Chaque fin d’année est consacrée à un projet personnel où l’élève se trouve contraint à l’engagement, les professeurs l’aidant à progresser et à soutenir ses choix. Des passerelles, entre les enseignements pratiques fondamentaux et le projet, habituent l’élève à mettre tous les apprentissages au service de ce dernier. L’enseignement théorique est déterminant : il essaie d’embrasser l’histoire et les sciences humaines. Passé l’apprentissage méthodologique, et la connaissance du contexte historique de l’art et du design, la théorie vaut essentiellement comme regard critique (réflexif), et comme outil de sa pensée prospective. Les corrections collégiales associent artistes, designers, et théoriciens dans la cohérence du projet.

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